OSTRANÉNIE !
OUVERTURE :
Du mercredi au samedi de 13h à 19h,
dimanche de 13h à 18h.
ENSAPC YGREC
82, Avenue Denfert-Rochereau
Les Grands Voisins
Ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul
Bâtiment Lelong
75 014 Paris
ACCÈS
M°4/6 Denfert-Rochereau
RER B Port Royal ou Denfert-Rochereau
Bus 38 et N1 : Arrêt Saint-Vincent-de-Paul
Vélib : Station 14111 – 18 rue Cassani
Exposition
Ostranénie !
Du 7 juin au 9 juillet 2017
Vernissage : 6 juin 2017 à partir de 18h
Vernissage des adolescents le 6 juin à 15h
Visite de presse le 6 juin à 12h30
ENSAPC YGREC
Commissariat : Anne Bonnin et Corinne Digard
Les artistes : Åbäke et Eve Chabanon, Bruno Botella, Gregory Buchert, Julien Creuzet, Mimosa Echard, Florian Fouché, François Lancien-Guilberteau, Marie Preston, Samuel Richardot, Anne-Lise Seusse, Thu Van Tran,
et les adolescents d’ULIS* et de SEGPA** des collèges, de Paris, de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis.
Au début du XXe siècle, les formalistes russes font de l’estrangement une opération-clé de l’art et de la littérature : « Le procédé de l’art est le procédé d’ estrangement des objets, procédé qui consiste à compliquer la forme, qui accroît la difficulté et la durée de la perception, car en art le processus perceptif est une fin en soi et doit être prolongé. L’art est un moyen de revivre la réalisation de l’objet, ce qui a été réalisé n’importe pas en art. » (Victor Chklovski, L’art comme procédé, 1917) En ce qu’elle vise à soustraire ce que nous vivons, voyons, sentons au « monde de la perception automatisée », la défamiliarisation constitue « un antidote efficace à un risque qui nous guette tous: celui de tenir la réalité (nous compris) pour sûre. »
Ostranénie évoque un pays où chaque entreprise constitue un estrangement, chaque geste, un commencement et une avancée. La difficulté y est naturelle et mène à la simplicité : elle nous met face à la sensation des choses qui fait de la pierre une pierre, d’une chose une chose, d’un brin d’herbe un brin d’herbe. C’est alors qu’une chose devient la même et une autre, nouvelle, multiple dans ses usages ou ses aspects. Orange Rouge emmène les artistes dans une expérience d’estrangement et les artistes à leur tour emmènent les élèves à s’estranger de leur quotidien scolaire, dans lequel ceux-ci sont, en quelque sorte, comme des nomades voyageant d’une classe à l’autre, au sein de leur collège. Mot à mot, pas à pas, heure après heure, une succession de gestes devient une chaîne d’opérations.
– Anne Bonnin
L’exposition Ostranénie ! se fait l’écho des onze aventures artistiques d’Orange Rouge qui se sont déroulées en 2016.Une édition accompagne l’exposition. Le texte d’Anne Bonnin et les contributions des artistes tentent de rendre sensible le processus créatif qui a précédé les œuvres présentées.
* Les Unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS), dispositifs pour la scolarisation des élèves en situation de handicap dans le premier et le second degrés.
** Au collège, les sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) accueillent des élèves présentant des difficultés scolaires graves et persistantes.
Orange Rouge
Orange Rouge provoque la rencontre insolite entre des adolescents handicapés et des artistes contemporains à travers la réalisation d’une œuvre collective. Cette expérience unique bouscule les codes artistiques et éducatifs ; elle révèle les talents et les personnalités des adolescents. Présentée au grand public lors d’une exposition, l’œuvre collective concrétise et fait rayonner l’engagement de toutes les parties prenantes : adolescents, artistes, familles, enseignants et partenaires.
Depuis 2006, près de 1800 adolescents en situation de handicap et 100 artistes contemporains ont collaboré pour créer 94 œuvres, exposées dans 7 lieux d’art contemporain.
Association d’intérêt général, agréée Jeunesse et Education Populaire, Orange Rouge a reçu en 2011 le
Prix Spécial du Jury de la Ville de Paris pour son action « Handicap et
Créations ».