Doctorat par le projet : félicitations à Raphäel Faon !

Depuis 2018, Raphaël Faon mène à l’ENSAPC un projet de thèse intitulée « Figure, Discours ». Il a soutenu son doctorat le 11.12.2024 au Palais de Tokyo, face à un jury composé de Yann Beauvais (ENSAPC), Jean-François Puff (Cy), Françoise Parfait (Paris I), Christian Joschke (ENSBA), Renaud Auguste-Dormeuil (ENSAPC) et Alexis Anne-Braun (ENS-PSL).

Raphaël Faon est désormais docteur !

À propos de sa thèse :

Cette thèse d’artiste a pour sujet les processus de signification et d’interprétation des propositions artistiques fondées sur la transfiguration d’images ou d’objets préexistants dans un contexte artistique ; articulant la pratique de l’art à celle de la pensée, elle se compose d’expérimentations artistiques présentées sous la forme d’un portfolio et d’un essai théorique sur la place du discours face aux oeuvres visuelles en situation d’exposition, et plus spécifiquement en ce qui concerne l’usage institutionnel du cartel au musée. Ces deux parties sont complémentaires et là où la pratique porte sur des gestes artistiques de transfiguration des images, la partie théorique en interroge les processus de (re)signification par le discours. L’enjeu est de faire entrer en résonance ces deux dimensions de la recherche en art pour interroger les conditions (con)textuelles de la réception artistique. Inspiré par l’art conceptuel, le poststructuralisme et la philosophie de l’art américaine, ce travail accorde une attention particulière à la variabilité du sens, son caractère spectral et mouvant, plus affaire d’usage que d’essence, et à la construction de la signification des oeuvres visuelles selon des déterminations externes au-delà ou en-deçà de leurs propriétés formelles ou internes, dans le sillage d’une conception postmoderne de l’art et de la critique institutionnelle. Cela est manifeste dans les gestes de transfiguration influencés par le ready-made et l’appropriation photographique, qui sont étudiés et mis en pratique dans la thèse.

This artist’s PhD explores the processes of meaning-making and interpretation in artistic propositions that center on the transfiguration of pre-existing images or objects within an artistic context. Bridging art practice with critical theory, it comprises both artistic experiments presented as a portfolio and an essay that examines the role of discourse in relation to visual works within an institutional setting like galleries and museums, particularly regarding the use of exhibition labels (cartel). These two components are complementary: the practical part focuses on artistic gestures that transfigure images, while the theoretical section questions the processes of (re)signification through discourse. The aim is to bring these two dimensions of artistic research into resonance, thereby interrogating the (con)textual conditions of art reception. Inspired by conceptual art, poststructuralism, and American art philosophy, this work pays close attention to the variability of meaning—its spectral and fluid nature—being more a matter of use than essence. The study emphasizes the construction of meaning in visual works based on external determinants beyond or beneath their formal or internal properties, which aligns with a postmodern conception of art and institutional critique. This is evident in gestures of transfiguration influenced by the ready-made and photographic appropriation, studied and practiced throughout the thesis.