L’ENSAPC est heureuse d’accueillir deux nouvelles enseignantes : Laure Limongi pour la création littéraire et Alejandra Riera pour les pratiques et poétiques transversales et documentaires.
Laure Limongi, écrivaine, est née en 1976 à Bastia. Sa prédilection pour les mots s’exprime à travers différents gestes, différents supports. En tant qu’autrice, elle a publié, depuis 2002, une douzaine de livres entre roman, poésie et essai, tels : J’ai conjugué ce verbe pour marcher sur ton cœur (L’Attente, 2020), On ne peut pas tenir la mer entre ses mains (Grasset, 2019), Anomalie des zones profondes du cerveau (Grasset, 2015), Indociles (Léo Scheer, 2012). Elle réalise des conférences performées en écho à l’univers de ses ouvrages. En tant qu’éditrice, elle a dirigé les collections « & » chez Al Dante (2001-2003) et « Laureli » chez Léo Scheer (2006-2012) et a ainsi publié une soixantaine de livres. En tant que professeure : avant d’enseigner à l’ENSAPC, elle a codirigé pendant six ans le Master de Création littéraire du Havre (ESADHaR-université du Havre).Son travail littéraire est profondément transdisciplinaire, tissant des liens vers la musique, la performance, les arts visuels… mais aussi l’histoire ou les sciences. Si ses premiers livres manifestent une tendance métalittéraire certaine, les plus récents réinvestissent une forme de subjectivité tout en explorant la rigueur de l’enquête.
Enseignante chercheuse résidant en France depuis 1989, Alejandra Riera a enseigné 11 ans le cinéma et les pratiques documentaires à l’ENSA Bourges avant de rejoindre l’ENSAPC. Ses tentatives et recherches convoquent images et écrits, films-documents et dessins, impulsant la réalisation d’une poétique de gestes situés. « Entre les champs », ces gestes convoquent des savoirs divers questionnant nos façons de lire l’histoire et la géographie. Attentive à la capacité des arts plastiques de convoquer les sens et passionnée par le monde muet-parlant de l’écriture végétale et des mondes qu’ils ouvrent, elle accompagne ses tentatives depuis 2014, par une pensée et un faire avec les lieux, le milieu, qui cheminent dans une perspective moins autocentrée que dans les seules créations et activités humaines. Son travail a fait l’objet de nombreuses présentations (Documenta11 en 2002, exposition rétrospective à la Fondation Antoni Tàpies à Barcelone en 2004-2005, Documenta12 en 2007), ainsi qu’en dehors des espaces spécifiquement consacrés à la diffusion de la production artistique. Elle prépare depuis 2017 « Jardin de las Mixturas » au Musée Reina Sofia. Ses tentatives ont le plus souvent encouragé la pensée, les gestes et les écritures collectives. Entre autres, depuis 2016, elle a initié et porté collectivement et pédagogiquement avec étudiant·e·s et enseignant·e·s la transformation de la cour d’honneur de l’école d’art de Bourges—parking pendant plus de 40 ans—, en cour-jardin et celle de la cour arrière, en lieu de considération, d’étude et d’égard pour la diversité végétale spontanée.