Affiche de la 7e édition de 100 % L’EXPO, conception graphique © Atelier Pierre Pierre et Anastasia Sviridova.
100 % L’EXPO
Du 10 avril au 11 mai 2025
Grande Halle de la Villette
211 avenue Jean Jaurès 75935 Paris Cedex 19
Vernissage le 9 avril 2025 de 18h30 à 22h30
Qu’est-ce qui anime les artistes à leur sortie d’écoles ? Est-ce qu’un·e artiste né·e au 3e millénaire envisage autrement son rôle dans la société ? Quels sont les enjeux d’un début de carrière pour un·e artiste ? Ce sont quelques-unes des questions que pose chaque année 100% L’EXPO en ouvrant la Grande Halle de la Villette à des artistes sorti·es d’écoles d’art françaises. Pensée comme un tremplin professionnel et une vitrine de la scène émergente, cette 7e édition de 100% L’EXPO (10 avril – 11 mai 2025) propose des événements en accès libre et gratuits, dédiés à l’art contemporain et à la création émergente.
Cette année, 5 artistes diplômé·es de l’ENSAPC ont été sélectionné·es : Morgane Baffier, Yannis Briki, Corentin Darré, Nicolas Lebeau et Maxime Vignaud.
Conférence sucrée, Femstival à la Folie Paris, 2024, © Morgane Baffier.
Morgane Baffier est une artiste conférencière basée à Paris. Elle est née en 1997 et son nom de famille dérive de l’ancien occitan “bafa” qui signifie “escroquerie”, il se peut que cette information soit importante pour comprendre son travail. Elle élabore toutes sortes de théories et réflexions métaphysiques, les développant jusqu’à l’absurde. Dans une volonté de déconstruction des savoirs, elle s’approprie les codes utilisés dans les entreprises et sphères intellectuelles et tourne en dérision les systèmes de pouvoir et les statuts d’autorité qui conditionnent l’accès à la parole.
Elle est diplômée de l’ENSAPC en 2020. Son travail a été exposé notamment au 101 Art & Design Center de Fuzhou (Chine), au Salon de Montrouge, au Théâtre des expositions des Beaux-Arts de Paris, à la Biennale de Mulhouse ainsi qu’à la Graineterie pour son premier solo show. Elle est lauréate du Prix Marfa en 2023 et du prix MAD en 2022. Ses conférences ont été présentées dans des festivals de performance comme la Biennale Nemo ou les Urbaines (Suisse), et dans plusieurs écoles d’art en France.
Portrait Yannis photo © Claire Legrand
Yannis Briki a obtenu son diplôme en 2022 de l’École nationale supérieure d’arts de Paris Cergy. À travers des installations et des vidéos cinématographiques, son travail explore les thèmes de la solitude, de l’apparition et de la mémoire, mettant en lumière les souvenirs personnels comme des archives émotionnelles uniques. À travers l’objectif de la caméra, Yannis Briki crée des figures à la fois ambiguës et féroces, évoluant dans des décors surréalistes où la solitude de personnages errants se dévoile, perdus dans le labyrinthe de leurs souvenirs et flirtant parfois avec les limites de la folie. Son approche interroge ces trajectoires intérieures, mêlant amour et désespoir, et examine la manière dont les souvenirs façonnent les identités à travers le prisme des mythes et des légendes.
Vue de l’installation Chagrin, © ADAGP, Paris, 2025 – Courtesy de l’artiste et sissi club, Marseille.
À partir d’un travail d’écriture, de contes ou de courtes histoires, Corentin Darré fabrique des installations qui matérialisent un schéma actantiel au sein de l’exposition. Ses œuvres sculpturales prennent la forme d’éléments architecturaux — cabane, ponton, façade — comme des espaces échappés de la fiction. Au sein de ces fragments, il insère des images, fixes ou en mouvement, des mots, des objets: des items qui indiquent la trame narrative qui se joue, font office de boussole, de repères et accompagnent læ visiteur.ice Il raconte les histoires de celles et ceux que l’on a accusé·es, traqué·es et condamné·es : des homosexuels, des queers, des êtres marginalisés. Ses œuvres tissent de nouvelles mythologies où le queer devient central, prenant place dans les replis d’un imaginaire collectif longtemps hostile.
Diplômé de l’ENSAPC en 2020, Corentin Darré est lauréat de la bourse Enowe-Artagon en 2023, du prix du jury à l’occasion du 12e Prix Jeune Création de Saint-Rémy en 2022, et de la bourse Horizon d’Artagon en 2021. Il a bénéficié de résidences au sein de la Villa Belleville (Paris), au Consulat Voltaire (Paris), à la Maison Artagon (Vitry-aux-loges). Son travail a été montré notamment au Palais de Tokyo (Paris), au Confort Moderne (Poitiers), à la Lafayette Anticipation (Paris), au Château de Servière dans le cadre du festival Parallèle (Marseille).
Portrait de Nicolas Lebeau, photo © Olivia Waligora.
Nicolas Lebeau est un artiste franco-brésilien. Son travail se déploie en systèmes de circulation d’informations et d’échos permanents. Entre l’ici et l’ailleurs, entre le présent et le passé, la virtualité et la matérialité. Tout en assumant une pratique de production et de collecte d’images, il s’efforce à déjouer les modes de représentation visant à perpétuer une certaine forme de prédation des individus. Au fil du temps, il a mis en place différentes stratégies de déviance du médium photographique lui permettant d’explorer des thématiques comme le déracinement, la perte de sens dans le monde contemporain ou les dérives de la technique. En créant des ensembles qui occupent l’espace, il aspire à rendre à l’expérience photographique toute sa physicalité.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy, son travail fait régulièrement l’objet de publications et d’expositions collectives et personnelles notamment au centre d’art Ygrec (2024), à la fondation Francès (2024) et à la galerie Mennour (2025).
Portrait de Maxime Vignaud, photo © Fanny Lallart.
Maxime Vignaud travaille sur les subcultures punk, gay et cuir. Il photographie ses amis hétéros, joue dans le groupe punk Bourgeoisie Anale et écrit de la poésie à partir de ses désirs politiques et aventures homosexuelles. Il a récemment publié le recueil de poésie Pipi Champagne aux éditions Burn-Août (septembre 2024). Son travail a été montré en Allemagne, à la HGB lors de l’exposition Fresh Genau, et en France, au Centre d’art Ygrec (Aubervilliers) lors de l’exposition Thoughtographie, curatée par Marina Gadonneix, ainsi qu’à la tour Orion (Montreuil) dans l’exposition La roue de la fortune, curatée par le duo emploi fictif.