Claudia Triozzi

Claudia Triozzi commence ses études de danse classique et contemporaine en Italie et s’installe à Paris en 1985. Parallèlement à son travail d’interprète (avec Odile Duboc, Georges Appaix, François Verret, Alain Buf- fard, Xavier Leroy et Xavier Boussiron), elle crée ses propres pièces dans lesquelles elle développe aussi bien la direction de la mise en scène que l’interprétation. Son travail de recherche et de réflexion se fonde sur une transmission où l’expérience du faire, du partage et l’engagement à l’autre fait preuve de pensée ouvrant des espaces de subjectivité et de remise en oeuvre du temps.

Elle produit des spectacles iconoclastes, des tableaux vivants, dont la danse ne sort jamais indemne car il s’agit toujours pour Claudia Triozzi de mettre à l’épreuve les présupposés du spectacle chorégraphique. L’espace de représentation, les modes d’interprétation propres au danseur et les notions mêmes de spectacle font l’objet d’une perpétuelle remise en question. De pièce en pièce, d’espaces d’exposition en scène de théâtre, Claudia Triozzi repousse les limites du corps et les espaces de visibilité du danseur.

Depuis la pièce the Family tree (2002), Claudia Triozzi, accompagnée sur scène par Xavier Boussiron, explore le travail de la voix en passant par des expériences qui l’engageront à l’écriture de textes et de chansons. Elle expérimente des sonorités au vocabulaire bruitiste et lyrique où la voix s’exprime par des paragraphes de temps puisés dans le cinéma, le théâtre et la radiophonie.

En mars 2011, invitée par le Musée de la Danse à Rennes, elle entame un nouveau projet intitulé Pour une thèse vivante, dans lequel elle livre sa réflexion sur l’écriture d’artiste.
Son travail se développe aussi bien sur scène qu’au travers de vidéos ou installations, exposées dans les musées ou des galeries. Elle présente ses spectacles sur la scène européenne ainsi qu’aux États-Unis, en Corée, au Japon où elle a bénéficié de la bourse AFAA, Villa Kujoyama, hors les murs, 2004. Elle développe une pédagogie liée à son propre travail en intervenant dans différentes écoles d’art en France et à l’étranger. En 2011, elle reçoit une bourse de recherche à l’Akademie Schloss Solitude à Stuttgart.

En 2011 puis en 2018, elle reçoit une bourse d’aide à la recherche et au patrimoine en danse mise en place par le CND (Pantin) Claudia Triozzi est artiste associée au Centre national de danse contemporaine d’Angers de 2011 à 2013 puis au CDN Théâtre de Gennevilliers de 2013 à 2015 et à la Ménagerie de Verre en 2014 et et est en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers en 2018.

Productions
Pour une thèse vivante, extrait, au festival Move, Centre Pompidou (2018), un CCN en terre et en paille, Pour une thèse vivante épisode 5 (2017), habiter pour créer, exposition à l’Espace Saint-Sauveur à Lille (2017), ac- cents (2017), Park de 1998 à aujourd’hui (2016), Comparses, Pour une thèse vivante épisode 4 (2015), avanti tutta, Pour une thèse vivante épisode 3 (2014), Pour une thèse vivante épisode 2 (2013), Pour une thèse vivante (2011), Boomerang (ou le retour à soi) (2013), IDÉaL (2011), Ni vu ni connu (2010), La Prime (2008), up to date (2007), Fais une halte chez antonella (2006), Strip-tease(2006), La baronne et son tourment (2006), ope- ra’s Shadows (2005), Stand (2004), the Family tree (2002), Dolled up (2000), Bal tango (1999), Park (1998)