Co(Naître), Jonathan Potana au Centre D’art Ygrec-ENSAPC / NUIT BLANCHE

Image : Jonathan Potana, Mouvement Primaire, objets divers (horloge, thermomètre, eau bénite, radio, boussole, orange etc.) sur sac à dos, 2023.

Co(naître)

Exposition de Jonathan Potana au Centre d’art Ygrec ENSAPC et POUSH
Du 29 mai au 13 juillet 2024
Vernissage : samedi 25 mai, 17h -21h

Commissariat d’exposition Guillaume Breton

Co(naître) est la première exposition personnelle de l’artiste réunionnais Jonathan Potana. Il présente un ensemble de sculptures, d’installations et de performances qui se déploient sur deux sites à Aubervilliers : au Centre d’art Ygrec-ENSAPC et à POUSH (dans le cadre de l’exposition collective Nord-Est, cartographie des résonances). Pour cette double exposition l’artiste a souhaité établir un dialogue avec la ville d’Aubervilliers, travailler avec ses matériaux, ses objets, ses déchets. Il trace ainsi des liens symboliques et réels entre l’île de La Réunion et Aubervilliers tout en soulignant un passé colonial et la présence d’une migration continue qui constitue cette identité plurielle. Mais la constellation des relations déployées dans cette exposition ne s’arrête pas à la surface de notre planète, elle s’étend bien au-delà de l’atmosphère terrestre pour nous amener vers ce que l’artiste nomme des « considérations cosmiques, primaires dénuées de bords et de limites ».

L’exposition est accompagnée d’un texte de la curatrice et historienne de l’art simona dvorák.

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En parallèle, Jonathan Potana développera le 1er juin de 19h à minuit une « installation vivante » au Parc Léon Salagnac à Malakoff, suite à l’invitation du Centre d’art contemporain de Malakoff pour la Nuit Blanche 2024.

Jonathan Potana est né en 2000 à Saint-Paul, La Réunion. Il vit et travaille à Paris et à La Réunion.

Diplômé en 2023 de l’École supérieure d’art de la Réunion, il est nommé lauréat la même année du programme ONDES à la Cité internationale des arts, Paris. Finaliste du prix Jean-Claude Reynal, il recevra le prix Art éco-conception 2024 organisé par Art of Change 21.

Parmi ses expositions figurent : Echos du temps, refuges du temps, commissariat Félix Duclassan, Espace culturel Sudel Fuma, Saint Paul, RE (2024) ; Éco luttes, commissariat Aude Cartier, Centre d’art contemporain de Malakoff, FR (2024) ; La Mémoires des Hauts Fonds, commissariat Natasa Petresin-Bachelez et Mathieu Kleyebec Abonnec, Cité internationale des arts, Paris, FR (2024) ; Corpuscules, commissariat de Stephanie Meylon-Reinette, Galerie Emergenc’art, Petit-Bourg, GP (2024) ; Quand je suis, quand tu suis, commissariat Jean Marc LaCaze, la Friche Centre d’arts visuels, Le Port, RE (2023) ; Acte éditoriale Live, commissariat Pascale Obolo au centre d’art et de recherche, La Box, Le Tampon, RE (2023) ; Où suis-je ? (Hommage à Bruno Latour), commissariat Élisa Courtois, Galerie Hang’art, Saint Pierre, RE (2023) ; 3Pes, commissariat de Juan Canales Hidalgo, Centro Joanot Martorell de Marxalenes, Valence, ES (2022).

Soutenu par la maison d’édition Ter’la, il publie deux éditions monographiques entre 2021 et 2023 (Mouvement Primaire et Mouvman Primèr). Il a également participé et publié dans Dokreis (GP, 2024), Mozaik Ocean Indien (RE), Afrikadaa (FR), la revue de recherche de l’ESAR « Magma » (RE) et le Bombas Gens Centre d’Art (ES).

Nuit Blanche 2024 – Le Baobab et les invisibles

Performances de Bocar Niang et Kaloune au Centre d’art Ygrec ENSAPC
Le 1er juin, 17h -21h

Les artistes et performeur·euses Kaloune (La Réunion) et Bocar Niang (Sénégal), nous proposent un voyage dans l’espace et dans le temps. Nous rencontrerons leurs ancêtres, leurs Histoires à travers des formes scéniques où la musique, le corps, la poésie et le chant s’entremêlent.
Le temps d’une soirée, le Centre d’art Ygrec s’entourera de ces deux artistes qui viendront, dans une ambiance festive, nous charger d’énergies et réanimer les œuvres de l’exposition de l’artiste Jonathan Potana.

Image : Gouye © Sephora Shebabo

Bocar Niang est né en 1987 à Tambacounda, Ségénal. Il vit et travaille à Paris.

Bocar est né griot d’une famille de griot·te·s. Il est titulaire d’un Master en arts et cultures de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et d’un DNSEP obtenu à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Il développe actuellement une thèse de recherche et création artistique au sein du programme doctoral RADIAN.

Fondateur du Musée griot au Sénégal et de ses antennes en France, il est également directeur artistique du Festival Tamba Jeunes Talents au Sénégal, depuis 2008 et du Nekkalante Festival en France, depuis 2018.
Son travail pluridisciplinaire mêle oralité, écriture, sculpture, installation, film, vidéo et musique, et a été présenté, entre autres, au Centre Pompidou, au Palais de Tokyo, à la Fondation Pernod Ricard, à la Biennale de Dakar, à la Biennale Panoramas de Bordeaux-Métropole, au Centre d’art Ygrec-Ensapc, aux Laboratoires d’Aubervilliers et au Musée Théodore Monod de Dakar. Il a collaboré avec le Bureau des heures invisibles, Aubervilliers (2020-21) et a été résident de la Villa Medicis, Rome (2022-23).

Image : Madame Jaune prie pour l’argent © Kaloune

Kaloune est née en 1985 à Bras-Panon, La Réunion. Elle vit et travaille à Bras-Panon.

Kaloune a toujours été passionnée par l’écriture et le chant. Après avoir étudié le droit international et la littérature en Angleterre, elle part voyager dans plusieurs pays d’Afrique, où elle a découvert l’importance de la musique dans son expression artistique. Elle publie en 2010 Séga Bondyé Galé, qui inspirera en 2014 son premier spectacle La Fée Nwar au Théâtre les Bambous. Elle publie en 2015 un second recueil de poésies, Kayé la sirène ou le Rêve de Fanja, en hommage à sa mère, abordant les thèmes de la jeunesse et de l’héritage culturel de l’île.

En plus de la poésie, elle chante dans les kabarés, cérémonies dédiées aux ancêtres, utilisant le mbira pour rappeler les sonorités du maloya, chant traditionnel de La Réunion. Son travail explore l’identité réunionnaise, la mémoire et l’ancestralité, utilisant musique et poésie pour guérir les blessures du passé. Son engagement afro-féministe lui a valu le « Prix Voix de l’océan Indien » en 2017 et a été lauréate du « Prix Musique Océan Indien » la même année.