« Dire et redire encore , redire autant de fois que la redite s’impose , tel est notre devoir qui use le meilleur de nos forces et ne prendra fin qu’avec elles . »
Louis-René des Forêts – Pas à pas jusqu’au dernier.
Avec sa troisième exposition personnelle à la galerie Placido , Eric DALBIS poursuit une œuvre dont les principes se sont édifiés dès les années 1980 et qui a profondément évolué.
A première vue, il pourrait sembler que le même tableau se répète de toiles en toiles avec d’infimes transformations…Si le processus de recouvrement de voiles de couleurs qui se superposent est une constante de sa pratique, ces dernières années , l’espace du tableau s’est à la fois simplifié et structuré de façon plus géométrique ; mais cette géométrie n’est qu’apparente.
Comme l’évoque à son propos en 1996 Christine Buci-Gluksman : « Le clair , le très clair , le très peu, crée (alors ) un effet d’allègement. La peinture retrouve ses référents tactiles dans une matière spirituelle quasi volatile et vibratile . » Cette technique du palimpseste donne à voir des plages de couleur qui disparaissent dans le jeu des superpositions mais dont des traces infimes restent apparentes sur les bords du tableau et créent une vibration subtile avec le vide silencieux du centre.
Cela engendre une impression d’ouvert, d’immatérialité, de flottement, de lumière vibrante et de pure énergie spirituelle.« La lumière n’accompagne plus de figure , elle appartient à la matière du tableau. » Daniel Arasse
Eric Dalbis est né en 1957, il vit et travaille à Paris