Artificial Intelligence
Biais, poésie visuelle, une approche plastique du texte
Conversation
Kolektiva
Les spécialistes
Les yeux fermés
Lieux/passerelles, entours
L'image photographique
Manières de faire-2 : Manières d'écrire, de dire, de voir
Ondæs – Création intermédia France / Argentine
Poissy TV
Rencontre avec l'artiste chorégraphe Ioanna Paraskevopoulou
Tirages photographiques
ARTIFICIAL INTELLIGENCE
Jeff Guess and Guillaume Chevillon
Partenaires : ESSEC Metalab for Data, Technology & Society, Le Bal
For this second version of the ARC, Artificial Intelligence, we again propose to bring together students from the ENSAPC and from the ESSEC Business School to reflect together upon recent advances in Artificial Intelligence and to collectively create a video game. The press is full of promises and fears that new tools such as GPT-4, Bard, Dall.e and Midjourney have finally brought about some form of a general machine intelligence. Despite the wonder we sometimes feel before the ease with which these programs create texts, images, music and code, we can legitimately question this contemporary desire to consider massive statistical models as thinking machines. We plan to explore this situation critically by examining its various political, social, economic and environmental ramifications by creating a video game together. This year we have the pleasure of inviting the artist Nicolas Gourault whose work is fully centered on these questions. And to help us with certain aspects of the project we have also invited the artist Elouan Lebars who participated in the project and the exhibition at the Centre d’Art Ygrec last year. No technical expertise is required but it is definitely useful. We will use Generative AI tools as much as possible to help us with the construction of the video game. We will collectively combine our various individual competencies, whether it be 3D modeling, programming, sound, video, writing, performance, etc. in order to make this ambitious group project.
BIAIS, POÉSIE VISUELLE, UNE APPROCHE PLASTIQUE DU TEXTE
Alejandra Riera – Carla Adra
« Où reste ce qui ne rentre pas dans les mots ? » Qu’est-ce que la réalité et le devenir du texte écrit dans une œuvre plastique entraînent pour le texte lui-même et pour celle ou celui qui le reçoit ? Comment opérer ce passage entre le texte et sa forme de présentation ? Ces questions nous permettent d’inaugurer cet atelier qui propose de créer un temps pour penser comment, plastiquement, pourrait être montré le texte, partant de nos propres écrits ou de ceux que nous citons dans un travail artistique. Trois séances auront lieu avec Gabriela Kraviez, une artiste dont la recherche est de rendre visible une pluralité des langues dans la langue. En décrivant sa pratique de lire et relire, souligner et réécrire à partir de fragments des textes philosophiques, visible dans ses collages, Gabriela évoque son intérêt pour la matérialité des mots et les jeux de langage. Ensemble avec elle nous étudieront une série d’artistes qui nous permettront de comprendre comment ces questions d’apparition, d’effacement, de détournement et de présentation du texte ont été pensées plastiquement.
CONVERSATION
Jean-Luc Verna
Conversation est un rendez-vous particulier où je serais là pour échanger avec vous, vous écouter, vous conseiller voire vous rassurer sur votre pratique, du dessin en priorité mais aussi étant donné la pluralité de mes propres pratiques artistiques : la représentation en général, la performance, l’incarnation, le placement de la voix, l’éloquence, la corporalité.
KOLEKTIVA
Boris Achour, Charlotte Charbonnel, Judith Perron
Les premières représentations graphiques de l’espace, terrestre ou stellaire, remontent au début de l’humanité. Créer et utiliser des cartes correspond à plusieurs souhaits et nécessités : Comprendre et organiser le monde : les cartes sont des outils essentiels qui aident les humains à définir et expliquer leurs chemins à travers le monde, à se déplacer, à naviguer, explorer et découvrir. Communiquer des informations : les cartes permettent de transmettre des connaissances géographiques, historiques, sensibles et culturelles. Prendre des décisions : elles sont des outils indispensables pour l’aménagement du territoire, l’urbanisme, la navigation, la gestion des ressources naturelles et la planification militaire. Mais aussi pour la visualisation et la structuration de la pensée (mind-maps). Mais, la cartographie, loin d’être une simple représentation objective de la réalité géographique, est profondément influencée par les contextes historiques, culturels, politiques et sociaux dans lesquels elle est produite. Dans le cadre de cette troisième saison de Kolektiva, nous souhaitons vous proposer de penser et de créer collectivement la cartographie d’un territoire choisi, qui pourrait être physique, mental ou sensible. Ou les trois à la fois…
LES SPÉCIALISTES
Jeff Guess et Judith Perron
« Quand il s’agit de leur spécialité, les spécialistes, on ne peut plus les retenir. » Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, XXIII, 1942.
Vous avez un savoir-faire dont vous êtes expert-e en dehors du milieu de l’art. Passionné·e, vous possédez des skills qui permettraient de vous qualifier de spécialiste d’une pratique secrète. Cet Arc est pour vous ! Nous vous proposons d’aller à la rencontre des spécialistes de métiers hors du commun sur leurs lieux de travail. Nous dialoguerons avec des personnes qui ont imaginé des gestes, développé des compétences et élaboré des méthodes de travail pour construire des champs d’expériences nouvelles. En découvrant l’enthousiasme de nos invité·es, la précision et l’inventivité de leurs outils, et l’ouverture que nous offrent ces nouveaux savoirs, on espère trouver une perméabilité avec le champ de l’art qui nous permettrait de repenser nos propres manières de faire. Ces rencontres seront accompagnées d’une réflexion commune autour de vos expertises et l’invention de modes de transmission en phase avec votre spécialisation.
LES YEUX FERMÉS
Florent Caron Darras, Charlotte Charbonnel, Alejandra Riera
En collaboration avec l’atelier son
Dans les concepts d’écologie du son et d’écologie de l’écoute, c’est peut-être l’immatérialité et l’invisibilité de l’onde sonore qui prévaut sur ses propriétés. Le son renseigne autrement que la vue sur l’environnement, en nous faisant accéder au hors-champ, à ce qui est au plus loin de nous, autant qu’en nous renseignant profondément sur ce qui nous est proche. Trop habitué·es à voir en même temps que l’on entend, et si nous fermions les yeux pour porter une attention nouvelle au monde ? Et si nous fermions les yeux pour porter attention aux autres sens ? Que serait l’équivalent de l’écoute profonde pour les sens du toucher, du goût et de l’odorat ?
LIEUX/PASSERELLES
Alejandra Riera, Laurence Vidil, Samuel Garland, Guillaume Breton (Ygrec), Nicolas Charbonnier
« LES AVANT-CHOSES, pré-histoire d’un lieu » est le titre provisoire de l’exposition que nous allons construire ensemble et qui se déroulera du 1er février au 22 mars 2025 au Centre d’art YGREC-ENSAPC. L’ARC lieux-passerelles, entours revient sur ses archives constituées durant ces quatre dernières années pour les partager cette année en travaillant avec Guillaume Breton, Laurence Vidil, Samuel Garland et Nicolas Charbonnier. Dans la suite de l’expérience avec l’ARC il s’agira de partager — à partir de ces archives constituées d’empreintes, dessins, photographies, films, pièces en terre, pièces sonores et textuelles, documents de performances et une pièce en bois spécifique à venir — notre vécu de la parcelle de terre accordée au bâtiment de la future école d’arts de Cergy, avant que le cahier de charges du chantier de construction ne commence avec ses propres prérogatives.
Durant ces quatre années de transition vers « la future école », nous nous sommes concentré·es sur ce qui ne devait pas être pensé ni observé, ce qui a permis de créer un temps supplémentaire et de vivre une réelle expérience de rencontre avec un lieu non tenu en compte en tant que tel et d’approcher ainsi son existence, sa réalité propre, concrète, le passé paysan des terres d’un village rural enseveli sous une cité administrative. Existence que nous allons tenter de révéler dans sa splendeur singulière, différente et excédentaire à celle des cartes du géomètre ou à d’autres approches de l’espace uniquement mesurables ou utilitaires. Nous essayerons au contraire de faire place à la poétique de la relation avec ce lieu que nous avons tenté de vivre en favorisant une politique de l’attention.
Nous allons nous atteler au cours de cette année à préciser les formes plastiques à travers lesquelles transmettre cette expérience qui nous a permis de forger une réflexion sensible sur ce lieu, ses usages préexistants et à ce moment où la parcelle abandonnée et en attente, devient un terrain de jeu où l’ombre rafraîchissante des arbres tout autour arrivait presque à maturité. Nous allons travailler à préciser cette archive et les pièces qui lui sont liées et ses modes de transmission ainsi que les questions que cette expérience soulève et ouvre. Nous allons également rappeler qu’avant de créer, nous avons pris le pari de nous relier et de penser d’abord ce que nous ne sommes pas et ce qui nous a fait place d’abord et avons imaginé même d’autres possibles où la base d’une future école d’arts aurait pu commencer d’abord par sentir la terre, par reconnaître ce lieu et son histoire, et imaginer de se construire avec elle et avec une partie des arbres déjà présents, et non sans. Travailler sur cette archive aidera, nous l’espérons, à penser plutôt avec et non plus « sans » ces « où » sur lesquels bâtir pour créer, pour les considérer autrement et contenir la réalité de l’expansion à outrance de l’artificialisation des sols et ses conséquences.
L’IMAGE PHOTOGRAPHIQUE
Renaud Auguste-Dormeuil et Christian Genty
Approfondissement de la recherche personnelle des étudiants sur le volet de la production photographique, développement de leur originalité et de leur autonomie en regard d’un corpus visuel existant. Confrontation avec des personnalités du milieu de la photographie.
MANIÈRES DE FAIRE-2 : MANIÈRES D’ÉCRIRE, DE DIRE, DE VOIR
Alejandra Riera, Nicolas Feodoroff
En prolongement et en complément de la première session de Manières de faire en 2023–2024, cette suite se propose d’approfondir l’expérience menée avec les étudiant·es. Les deux axes de travail – visionner des films rares collectivement et accompagner les projets en cours – ont permis que cette expérience collective essentielle puisse nourrir les démarches et les positionnements de chacun·e et enrichir leurs propres réflexions, productions et questionnements. Pour cette seconde session, il s’agit de nous concentrer et d’analyser ensemble durant 4 séances et avec Nicolas Feodoroff — critique d’art et de cinéma et programmateur exigeant —, une série des films notamment de figures historiques comme Harun Farocki, Maya Deren, Barbara Hammerou Marguerite Duras, mais aussi d’artistes / cinéastes émergent·es ou confirmé·es comme Marwa Arsanios, Minia Biabiani, Pierre Creton et Vincent Barré, Nurith Aviv, Kamal Aljafari, Phoenix Atala, Jean-Baptiste Alazard, Paul B. Preciado, Tabita Rezaire, Dounia Sichov, Léa Laoné, Liv Schulman parmi d’autres, issus des programmations du FIDMarseille (Festival International de Cinéma de Marseille), et d’autres encore, qui interrogent et/ ou réinventent les formes cinématographiques en faisant place aux outils et perspectives issus du champ de l’art. Il s’agit de visionner, analyser et questionner ensemble des projets des étudiant·es qui ont une pratique de l’image-mouvement et qui souhaitent réfléchir et approfondir leurs manières de faire. Nous porterons une attention particulière aux modes de présence, aux gestes, aux rythmes, à la lumière, aux ombres, à la couleur, à comment le montage tisse-détisse des liens, établit des relations, interroge nos modes de perception.
ONDÆS – CRÉATION INTERMÉDIA FRANCE/ARGENTINE
Laure Limongi, Nicolas Charbonnier, Vincent Gérard
En partenariat avec l’UNA (Buenos Aires), UNPAZ (Buenos Aires). Programme INNOVART.
Projet collaboratif entre la France et l’Argentine soutenu par INNOVART (programme qui encourage la structuration de coopérations entre établissements d’enseignement supérieur argentins et français par la mise en oeuvre de projets qui favorisent la créativité, la recherche et l’expérimentation autour de l’art, de l’innovation et des technologies et permettent de générer et renforcer des liens institutionnels, académiques et pédagogiques dans tous les champs d’application de l’innovation artistique et culturelle), Ondæs (mélange de « ondes » en français et « ondas » en espagnol) est un projet intermédia de création littéraire, sonore et audiovisuelle qui s’intéresse aux éléments aquatiques des territoires concernés (océans, fleuves, rivières, bouleversements météorologiques, etc.) dans une démarche écopoétique, écomusicale, écocinématographique avec pour but la création d’une expérience d’écoute et de visionnage singulières et innovantes, respectueuses de l’environnement, ainsi que l’acquisition de savoir-faire professionnalisants. Le projet dure trois ans. Après une première année qui a initié la thématique et les pratiques, nous allons les approfondir et mettre en place de premières séquences de restitution. Plusieurs échanges sont prévus avec les enseignant·es et les étudiant·es de la UNA et de la UNPAZ. Les étudiant·es inscrits qui souhaitent se perfectionner en espagnol peuvent s’inscrire à des cours de renforcement à l’université de Cergy – partenariat, inscriptions auprès de Camille Kingué. Toutes les productions finales seront bilingues.
POISSY TV – ATELIER VIDEO EN MILIEU CARCERAL
Gallien Déjean
Ancien couvent de religieuses ursulines, la maison centrale de Poissy, située dans le centre historique de la vieille ville, accueille des personnes condamnées à de longues peines. En partenariat avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation des Yvelines (SPIP 78), l’ENSAPC propose la constitution d’un atelier de production audiovisuelle autogéré, réunissant personnes détenues et étudiant·es. L’objectif de ce projet est de créer un atelier d’autoformation audiovisuelle, technique et théorique, au sein de la Centrale de Poissy permettant aux participant·es de se familiariser avec les différentes phases de production (écriture, tournage, montage, etc.) tout en restituant les enjeux de la vidéo dans un contexte historique. Ce projet s’appuie sur la définition et la production collective d’un dispositif de tournage évolutif permettant de produire aussi bien des courts-métrages de fictions que des documentaires, des clips, des reportages, des sketchs, des émissions. En raison des règles de contrôle et de sécurité énoncées par l’administration pénitentiaire, l’atelier devra utiliser un matériel exclusivement analogique afin de permettre à l’administration de contrôler la sortie des images et des sons qui sont réalisés à l’intérieur de la prison. Ce format vintage imposé est une spécificité technique qui, parmi de nombreuses autres règles, témoigne d’une problématique – celle de la contrainte –, inscrite formellement au coeur même de ce processus de création collaborative. Cette dialectique de la contrainte sera l’une des pistes de réflexion qui nourrira la pratique de cet atelier.
Pour l’année 2024–25, nous prévoyons de mettre en place le tournage d’une série TV dans le cadre de cet atelier. Ce projet est conçu en collaboration avec l’artiste argentine Liv Schulman, lauréate du prix Ricard en 2018 et pensionnaire de la Villa Médicis pour l’année 2022–2023. Il fait suite aux 3 jours de workshop que nous avons effectués en septembre 2023 avec l’artiste en préfiguration de ce projet de série. Ce travail préparatoire a confirmé l’intérêt des participants pour la mise en scène, l’écriture fictionnelle et le jeu d’acteur en utilisant l’unité de lieu du quotidien carcéral comme un espace de narration privilégié. Nous tenterons de privilégier dans l’écriture et dans la mise en scène un ton qui déjoue les stéréotypes de représentation de l’univers carcéral (à travers, par exemple, l’exploration de notions telle que l’amitié, les échanges matériels et la question de la propriété, les conflits, les masculinités…).
Nous travaillerons également cette année sur un projet de reportage à définir avec l’artiste Arnaud Dezoteux (qui a déjà participé l’année dernière à la réalisation d’un documentaire sur l’organisation d’un ultra-trail au sein de la prison).
RENCONTRE AVEC L’ARTISTE CHORÉGRAPHE IOANNA PARASKEVOPOULOU
Claudia Triozzi
À partir de l’expérience traversée dans un atelier mené chaque après-midi à la Ménagerie de verre par la chorégraphe/ artiste Ioanna Paraskevopoulou, il s’agira collectivement de choisir, d’extraire, de ré-agencer des matériaux traités pendant les ateliers permettant l’élaboration d’une forme. Claudia Triozzi accompagnera les étudiant·es dans ce processus d’écriture, de formalisation dans la perspective d’une présentation en fin de semaine.
TIRAGES PHOTOGRAPHIQUES
Christian Genty, Vincent Gérard
Enseignant·es/ateliers techniques associé(e·s) : Studio Photo et Studio Cinéma
Invité·es: 2 technicien·nes/tireuse-tireur du laboratoire Cadre en Seine (Paris); Mark Lyon (photographe); Laura Brunellière (artiste/photographe, autrice et éditrice); Sonia Voss (autrice, commissaire d’exposition indépendante), YGrec
Tirages photographiques propose de réfléchir, puis de mettre en œuvre trois étapes du travail photographique : 1/ e choix dans les travaux des différent·es étudiant·es participant·es en vue de l’élaboration d’un seul portfolio – avec une étape de conférence et sélection des travaux avec les intervenant·es et le laboratoire partenaire. 2/ Le tirage des photographies choisies dans le laboratoire professionnel sous la supervision des tireuse/tireur, d’un photographe/ tireur et de l’équipe enseignante. 3/ L’édition du portfolio sous la supervision d’une artiste/photographe et éditrice et d’une commissaire d’exposition invité·es.