Altérités
Confrontation aux œuvres
Drinking Paint
Espaces d'espaces
Formes des luttes
Images et ressemblance
L'oreille en coin
La fabrique
La mémoire du lion : habiter la photographie depuis les marges
La photographie infamante
Laboratoire des écritures poétiques
Mondes sonores
Pro bono
Pump up the volume
Show your bones
Studio atelier bois
Studio cinéma
Studio danse
Studio papillon
Thinking in images
Under construction
ALTÉRITÉS
Laure Limongi
Atelier de pratique de l’écriture quel que soit le degré de familiarité antérieur, Altérités propose d’aller voir ailleurs à quel point notre « je », notre « moi » n’y sont pas pour mieux libérer son geste et ouvrir le champ de sa pensée. D’autres vies que la sienne, comme l’écrirait Emmanuel Carrère, des modalités d’existence pas simplement humaines, d’ailleurs : on peut tâcher d’écrire en animal ou en arbre, en minéral ou en bactérie, s’intéresser à une période historique, à un objet, la vibration d’une couleur… tout ce qui permettra de prendre le temps de cerner son propre rythme d’écriture, d’échafauder une méthode, d’organiser des recherches. Décentrer le regard, ne plus placer l’humain au centre pour voir ce qu’il adviendrait d’un monde moins anthropocène, moins autoritaire, plus polyphonique et bariolé, et quelles langues, quelles formes on inventerait pour le dire. Que ce soit Francis Ponge qui décompose lentement des objets ou aliments quotidiens avec une gourmandise étymologique certaine, Yoko Tawada qui écrit les gestes d’une famille d’ours, l’artiste Daniel Spoerri offrant une oeuvre évolutive aux objets qui l’entourent, Vinciane Despret qui tente de voir en oiseau, en poulpe, en wombat…, Ryoko Sekiguchi qui fait des odeurs les personnages de son dernier livre… Autant d’exemples qui ouvrent des pistes pleines de liberté… Peut-on écrire en étant vent ? révolution ? écureuil ? chanterelle ?…
La poétesse palestinienne Doha Khalout pourrait intervenir pendant certaines séances. Son travail actuel porte sur la tension entre l’ego et le sens. Ryoko Sekiguchi interviendra également pendant une séance. Autrice japonaise, elle vit en France depuis 1997 et écrit en français ou japonais, elle est également traductrice. Après des premiers livres poétiques, elle s’intéresse plus particulièrement depuis une dizaine d’années aux sens, en particulier au goût (Nagori, 961 heures à Beyrouth, Manger fantôme, L’Astringent, Fade, Sentir…), à l’odorat (L’Appel des odeurs), à l’ouïe (La Voix sombre).
CONFRONTATION AUX ŒUVRES
Eric Dalbis, avec Stéphanie Katz
En partenariat avec le musée du Louvre et le Petit Palais
Il est proposé de se confronter à des oeuvres choisies dans les collections du musée, essentiellement parmi les périodes du XIIIE au XVIIIE siècles, de les questionner, de les analyser, mais aussi d’interroger sa propre pratique artistique dans ses intentions et ses gestes, tout en se référant à une mémoire, à des filiations, à une culture…
DRINKING PAINT
Jagna Ciuchta
Invité·es : Emmanuelle Castellan, Joséfa Ntjam, Roy Könkhé (au CREDAC)
Le studio Drinking Paint invite les étudiantxs à faire connaissance avec les différentes pratiques de la peinture contemporaine (S1), il élargit son champ à l’installation (S2) et s’intéresse à la porosité entre ces deux médiums. L’ensemble des questions abordées dans ce studio est envisagé dans une perspective féministe queer et intersectionnelle. Le studio se construit autour du travail d’artistes historiques et contemporainxs, il s’appuie sur les visites d’expositions, reproductions d’oeuvres, documentaires et entretiens avec ces artistes, rencontres et conférences. L’analyse collective des oeuvres, des techniques et des méthodes développées par les artistes présentéxs donne aux étudiantxs des pistes à explorer dans leurs pratiques personnelles. Iels seront accompagnéxs individuellement et collectivement dans leurs travail via les visites d’atelier, accrochages et expositions.
ESPACES D’ESPACES
Florent Caron Darras, Nicolas Charbonnier
Dans la tradition de l’installation sonore, c’est une certaine expérience de l’espace qui semble toujours se jouer avec le son. Dans un lieu donné, des corps sonores produisent des ondes ou interagissent avec elles. Que ces corps sonores soient des haut-parleurs ou des objets sans membranes ni électricité, ils sont le plus souvent dispos.s sous les yeux des visiteurs, qui sont alors autant auditeur·ices que regardeur·euses. Se pose alors nécessairement la question du choix dans cette disposition : quelles places, quelles orientations, quelles formes ? Comment composer des espaces sonores pour des espaces tangibles ? Comment faire de la technique apparente un vecteur de sens ? L’objet de ce studio est d’enquêter ensemble sur ces questions fondamentales dans l’approche plastique du son.
FORMES DES LUTTES
Bérénice Lefebvre
« (…) des images pour résister, des images pour dénoncer, des images pour mobiliser (…) ».
De tout temps, le graphisme a été utilisé comme un outil pour rallier les masses et influencer l’opinion publique. Les révolutions du XXE siècle ont fait naitre des communautés de résistance qui marqueront un changement brutal dans l’histoire graphique et de l’affichisme. Cette tradition se poursuit et se diversifie avec les mouvements sociaux des années 1950–1960 à travers le monde au côté desquels de nombreux·ses artistes, graphistes auront expérimenté en toute liberté de nouvelles formes qui s’adapteront aux problématiques de toute la société. Les affiches deviennent plus colorées et audacieuses, reflétant l’esprit de liberté et de rébellion de l’époque. La sérigraphie renouvelle les techniques de production du moment et devient un outil de traitement des images qui transforme massivement les pratiques artistiques, à contre-courant du milieu industriel et publicitaire. Ce procédé remplace peu à peu la lithographie Offset, plus onéreuse et permet aux artistes de produire rapidement à moindre coût, tout en couvrant des événements à échelle locale. Avec l’avènement de l’ère numérique dans les années 1990 et 2000, le graphisme militant embrasse les possibilités offertes par internet et les logiciels de conception graphique, permettant une diffusion et une collaboration sans précédent. À partir de l’appel à création d’images initié en 2024 par « Formes des Luttes » à destination d’artistes, graphistes, illustrateur·ices et relayé à de nombreux ateliers de sérigraphie partout en France pour une participation active aux actions menées par les organisations politiques, associatives et syndicales qui se mobilisent contre les dérives idéologiques actuelles, nous nous emploierons à mettre en parallèle le fond d’archives mis en place en 2019 par ce groupe de graphistes, alimenté par de nombreux appels à création avec plusieurs collectifs dont les initiatives artistiques ont marqué l’histoire de l’Art, de l’affichisme et du graphisme.
IMAGES ET RESSEMBLANCE
Christian Genty et Jean-Luc Jusseau
Ateliers techniques associés : PHOTO et VIDéO/CINÉMA
Ce Studio s’adresse aux étudiant·es qui veulent commencer à entreprendre un travail lié aux médias photos et vidéos. Ce studio, lieu d’apprentissages, tant théoriques que pratiques, a pour objectif de donner des moyens de réflexion et de réalisation aux étudiant·es afin qu’il-elles puissent engager une recherche personnelle. L’enjeu est d’expérimenter sans idée préconçue afin d’éprouver la technique dans ses possibilités et ses limites. Dans la photographie et la vidéo l’outil est incontournable. Dans un premier temps le but est de confronter les étudiants au matériel et la manipulation des machines :
— Prise de vue photographique et vidéo, production et postproduction.
— Réflexion sur l’usage de la couleur en photographie et vidéo.
— Workshop sur l’utilisation de la lumière comme médium dans la
production de photographie et vidéo.
— Travail sur l’écriture, la production, la réalisation de vid.os, montage, étalonnage, motion design et finalisation.
Un module spécifique de post-production sera ouvert à un petit groupe d’étudiant·es dans la continuité du tournage réalisé cette année. Ce module existera dans un planning indépendant des rdv du vendredi matin.
LABORATOIRE DES ÉCRITURES POÉTIQUES
Christophe Manon
C’est chose simple en vérité l’écriture : il suffit d’une feuille de papier et d’un stylo. Tout le monde ou quasi sait écrire. Mais comment faire de cette activité si banale une pratique artistique ? Quels sont les enjeux liés à la création poétique ? Quoi de plus complexe dès lors que l’on veut exprimer des sensations, des émotions, un souvenir, un désir, ou simplement décrire un objet par exemple ? Comment parvenir à partager avec autrui une expérience singulière ? Car la poésie c’est peut-être avant tout une adresse. Elle va au contact de l’autre. C’est une petite machine à enlacer l’altérité. Les poèmes sont comme ces signaux que la communauté scientifique envoie à travers l’espace à destination d’hypothétiques civilisations extraterrestres. On ne sait pas si quelqu’un ou quelque chose les recevra un jour, mais ils adressent un message pour indiquer que nous sommes là, quelque part, bien vivants. Ils voyagent dans le temps et dans l’espace. C’est exactement cela un poème : une petite balise qui émet un signal. Quant à savoir qui le reçoit, quand et où, c’est une autre question. Parfois il peut mettre des siècles à nous parvenir. Et pour ce qui concerne le contenu du signal, eh bien je dirais que c’est par ce moyen que le subjectif rejoint le commun. Car la poésie permet de bâtir un espace commun dans lequel se déploie une intense circulation d’affects.
LA FABRIQUE
Laure Limongi
Partenaires : CY Cergy Paris Université, Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Société des gens de lettres, Centre Wallonie Bruxelles.
Progresser dans la maîtrise de l’écriture créative à travers des exercices ponctuels pouvant permettre d’explorer de nouvelles facettes de sa pratique. Partager son champ de recherche en écriture et ainsi bénéficier d’un retour collectif. Cerner ses champs d’intérêt littéraires. Persévérer dans la dynamique de l’écriture. Nous recevrons plusieurs intervenant·es en master class durant l’année : auteurs et autrices confirmé·es ou en début de parcours, éditeurs, éditrices, programmateurs et programmatrices… afin d’ouvrir une fenêtre sur la vie professionnelle de l’écriture. Ainsi : Claire Fercak (autrice et éditrice), Frédéric Martin (éditeur, Le Tripode), Manon Jouniaux (diplômée de l’ENSAPC qui a publié son premier roman à la rentrée 2024), Christophe Hardy (auteur et président de la Société des gens de lettres détaillera le statut des artistes-auteur·ices), Stéphanie Solinas (artiste qui évoquera sa pratique plasticienne de l’écriture) ainsi que le pôle « Littérature dans & hors du livre » du Centre Wallonie Bruxelles, dirigé par Stéphanie Pécourt, concernant le travail de programmation littéraire (visite in situ, la date sera fixée en fonction du programme du Centre).
LA MÉMOIRE DU LION : HABITER LA PHOTOGRAPHIE DEPUIS LES MARGES
Nicola Lo Calzo
Ainsi dit un proverbe africain : « tant que les lions n’auront pas leurs historiens, les histoires de chasse tourneront toujours à la gloire des chasseurs ». Ce studio se propose d’aborder la question des récits subalternes en photographie et les possibilités offertes par le medium photographique pour déconstruire les récits dominants. La recherche photographique KAM, sur la mémoire postcoloniale du marronnage dans le monde atlantique, devient l’une des études de cas à partir desquelles nous allons développer plu- sieurs axes des réflexions ainsi que les bases d’une pratique photographique critique. A partir d’une introduction à l’histoire sociale de la photographie, ses formes « dissidentes », la posture queer, les alliances entre photographie et luttes subalternes, nous allons questionner la place et le rôle que la photographie peut jouer dans l’émergence et dans la visibilisation des récits minorés. En contrepoids, nous allons aussi questionner les processus de leur possible normalisation au sein du système-monde capitaliste et du marché de l’art. Appréhendée dans son articulation aux autres arts ( la littérature, la peinture, la vidéo,..) et aux sciences humaines, telle l’histoire politique, l’histoire sociale de l’art, la philosophie et les études postcoloniaux, de quelle manière la photographie peut-elle nous éclairer sur la mémoire d’une communauté, autant que sur les rapports de pouvoir qui la traverse? Est-ce que la photographie, dont le passé récent n’est pas dissociable du projet de la modernité-colonaliaté, est-elle en mesure d’être reformulée dans les termes d’une pratique artistique critique et située au regard du monde ? Autant des ques- tions que nous souhaitons soulever dans le cadre de ce studio.
L’OREILLE EN COIN
Éric Maillet
Préparation à l’ENSAPC, workshop au CipM (Marseille)
Même si ce studio reprend le titre d’une mythique émission de France Inter, il ne sera pas (forcément) question de radiophonie ; par contre d’oreille oui, et de coin d’une pièce, d’une table, du cerveau, glissé dans un interstice ou tout autre coin imaginable. Il s’agira de travailler sur des projets personnels ou de groupe incluant du son, plutôt parlé, associé ou non à de l’objet et du pictural. Ce studio propose en point de mire une semaine d’immersion et de restitution des travaux au centre International de la Poésie de Marseille : création d’un événement ouvert au public : environnement composé de pièces personnelles et autonomes dans les locaux du CIPM à la Vielle Charité. Les propositions de chacun·e se porteront sur la question de la « matière langue » et de l’usage de dispositifs d’enregistrement. Ce studio est conduit en association avec des étudiant·es du studio son de l’ESA Aix et leur enseignant François Parra. Les travaux seront préparés à l’avance, en lien et en échanges avec l’ESA Aix, et au mois de mars un séjour au CIPM sera l’occasion de s’immerger dans leurs nombreuses archives et le merveilleux centre de documentation, puis de mettre en œuvre la représentation lors d’une soirée spéciale.
LA PHOTOGRAPHIE INFAMANTE
Renaud Auguste-Dormeuil
Ateliers techniques associés : photo et vidéo / cinéma
La peinture infamante est une pratique picturale du XVE siècle de l’Italie du nord qui consistait à peindre de manière bien visible sur les murs des bâtiments publics des « images infamantes » de condamnés par contumace. Ces condamnés étaient également faci- lement identifiables grâce à des inscriptions (tituli) peintes en lettres bien visibles. Méthode : Visite d’expositions ou de lieux non muséaux en relation directe (ou non) avec le champ de l’art contemporain. Invitation à réfléchir à la possibilité de construire aujourd’hui des images absentes ou mentales.
MISES EN ŒUVRE DESSINS-PEINTURES
Eric Dalbis, Lina Hentgen
Aider l’étudiant·e à la réalisation, à la mise en œuvre de sa pratique artistique, l’assister dans l’élaboration et dans le développement de son projet pictural. Définir ensemble les spécificités de sa pratique en une approche plurielle des contenus, des moyens et des techniques, des contextes…
Méthode : Sous la forme de suivi des travaux, de présentations, accrochages… d’entre- tiens collectifs et individuels, regards croisés de personnalités … Le studio a pour but de fournir une aide à l’élaboration des moyens plastiques, à l’analyse, à la réflexion, à la pertinence et à la cohérence des choix techniques, des références, des conditions de présentation, …
MONDES SONORES
Florent Caron Darras
Ce studio est une invitation à explorer le monde du son autant que les sons du monde. Il s’agira d’aborder la question du son de manière la plus vaste possible, à la fois dans les arts sonores que dans la musique, mais également en dehors des pratiques artistiques, jusqu’à l’interrogation des frontières musique/son ou art/vie. Ce studio est avant tout l’occasion d’accueillir tout questionnement, tout désir lié au travail du son. Tous types de projets convoquant le sonore sont les bienvenus : installation, sculpture sonore, musique, performance, poésie sonore, vidéo, art radiophonique, etc. Des notions fondamentales d’acoustiques seront abordées. Certains points techniques seront notamment explorés sur les logiciels Ableton Live, Reaper et Max. Il sera notamment question de construction et de structure du temps, mais aussi de mise en espace du son.
PRO BONO
Renaud Auguste-Dormeuil
A partir de la découverte et du visionnage de films ou de documentaires, discussions et échanges sur la pratique en cours des étudiants participant au studio. Recherche, suivi et développement d’une pratique singulière de fabrication d’images (photographique et autres). Méthode : discussion collective autour de projet en cours.
PUMP UP THE VOLUME
David Douard
En collaboration avec l’atelier bois et métal et l’atelier sérigraphie et impression numérique
Le studio Pump Up regroupe tous les lundis des étudiant.e.s engagé·es dans une pratique de volume, de sculpture ou d’installation. Il s’organise autour des projets individuels des étudiant·es et en questionne les enjeux. Le suivi de la production des projets validés se fait en lien avec l’Atelier Volume. Il est d’autre part accompagné d’un questionnement autour du statut de ces pratiques aujourd’hui. Le studio accompagne le développement des projets des étudiant·es de façon « sur-mesure», cherchant à les pousser dans leurs pratiques, au-delà des frontières entre les médiums. Le suivi des projets se fait en lien avec les ateliers techniques. Chaque semestre Le studio Pump Up invite un.e artiste extérieur à l’école afin de présenter son travail et d’échanger avec les étudiant.e.s du studio. Le studio propose des moments d’exposition au sein de l’école pour pouvoir mettre en avant le rapport à l’espace d’exposition.
SHOW YOUR BONES
David Cousinard
Show your bones est un studio technique structuré par des séances de travail collectives, rythmé par les présentations des étudiant·es et ponctué par des mini Workshops. S’appuyant sur certains questionnements d’étudiant·es liés aux hybridations, aux changements d’états ou aux anti-normativités, il se propose de donner un cadre favorable aux expérimentations afin d’y chercher – d’abord – une singularité puis d’y affirmer un positionnement ou un doute. Affiner, ajuster, préciser, retourner, ré-investir sont des terminologies récurrentes tant elles manifestent une œuvre, un volume, est un ensemble (ou non) au sein duquel tout fait sens (ou presque). L’un des objectifs est de mettre en place un « régime d’atelier » au sein duquel chacun·e articule au mieux :
– gestes de mise en forme et préoc- cupations plastiques
– modalités d’existences d’un projet et ancrages critiques ou théoriques de celui-ci.
STUDIO ATELIER BOIS
Samuel Garland
Ce studio ouvert à toutes les années est un lieu d’apprentissage du travail du bois. Aux travers de cours théoriques et pratiques, il a pour ambition de permettre aux étudiant·es d’aborder les outils de conceptions (dessin, matériaux, rapport outil/esthétique) et de réalisations (électroportatif, machines d’atelier, outil à mains) essentiels à la fabrication d’une pièce en bois. Il sera demandé aux étudiant·es tout au long du studio un travail d’analyse, d’expérimentation et de création autour d’un sujet proposé chaque année. Le travail réalisé donnera lieu à une restitution collective en fin de semestre.
STUDIO CINEMA (PRATIQUES, TECHNIQUES, ÉCONOMIES, THÉORIES DU CINÉMA)
Vincent Gérard
Enseignant·es/ateliers techniques associé(es) : Jean-Luc Jusseau (Studio Vidéo), Nicolas Charbonnier (Studio Son), Christian Genty (Studio Photo), Laure Limongi (Studio Écriture)
Invité-es: Baptiste Jopeck (cinéaste, producteur, éditeur – enseignant à l’Esad Talm le Mans) / Benoît Hické (programmateur Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, Tënk, enseignant à Paris VIII et Paris III), Nathalie Ruffié (cinéaste, autrice), Moira Tierney (cinéaste, artiste), Noah Teichner (cinéaste, artiste, cher- cheur), Eugénie Deplus (directrice de postproduction cinéma), Philippe Azoury (écrivain, scénariste, critique de cinéma, enseignant à l’ECAL)
Partenaires : La Maison Des Productions, Sondor Films, Perspective Films (Paris), Navire Argo (laboratoire indépendant, Épinay), Re:Voir (éditeur, ressource pour matériel analogique, Paris), Festival Arte Mare (Bastia), SCAM Paris
Le Studio Cinéma a pour vocation de définir ce que peut être aujourd’hui un projet artistique en cinéma qui, sans avoir le désir ou l’illusion de se substituer à une école professionnelle de cinéma – dont elle n’a ni les moyens ni les finalités – ne méconnaît pas pour autant les réalités économiques ou techniques de ce médium. Dans ce lieu de confrontation et d’hybridation des langages plastiques que représente une école d’art, il s’agit d’interroger la machine-cinéma et ses avatars numériques en la faisant tourner selon un autre régime de fiction et de représentation du réel.» Remarque: les films qui sont produits au sein du Studio Cinéma ne sont soumis à aucune restriction de formes, de genres ou de temps.
STUDIO DANSE
Judith Perron
Invité-es: workshop avec Véronique Joumard et Mathieu Bouvier
Performer, prendre des risques, être ensemble, actionner nos corps, tordre nos visages… Cette traversée sera placée sous le signe d’une expérimentation corporelle. Chaque demi-journée sera consacrée à une proposition/exercice issus de pratiques préexistantes et qui mettent en jeu différents états de corps. Ces différents méthodologies, expériences sensibles, parfois introspectives, parfois désordonnées, nous permettront d’affiner notre rapport au contexte, à ce qui fait signe, à la parole, à l’autre…
STUDIO PAPILLON
Carla Adra
Studio Papillon est un lieu conçu pour explorer la performance tout en offrant un point de repère stable. On y expérimente, on prend des risques en s’aventurant dans de nouvelles directions, puis on revient pour échanger sur ce qui a été vécu. Ce studio fonctionne comme un espace d’écoute active, où les expériences personnelles nourrissent une réflexion collective. À l’image des papillons, le studio incarne l’éphémère, le mouvement, et la trans- formation. C’est un cadre où chacun peut évoluer à son propre rythme, dans un environnement propice à l’expérimentation. De grands tapis verts et moelleux seront installés au début de chaque cours pour mettre en place un terrain de travail doux et confortable. Ce studio se concentre sur la création d’un groupe cohésif, où la solidarité et l’attention à l’autre sont primordiales. L’approche pédagogique met l’accent sur l’expérimentation et la prise de risque. Ce cours est conçu pour être un moment d’introspection et de rencontre, où la performance devient un espace de réflexion sociale. La découverte de pratiques performatives d’artistes historiques est centrale dans l’évolution du cours. Une intervention de l’artiste Mona Varichon, dont la pratique intègre la sociologie, viendra enrichir les réflexions sur les dynamiques sociales dans l’art contemporain. Mona Varichon, reconnue pour ses œuvres qui interrogent les structures sociales et les interactions humaines, apportera un éclairage sur la façon dont la pratique artistique peut refléter et influencer les contextes sociaux. Un voyage est prévu, avec comme destination potentielle le Performative Art Forum (PAF), un lieu réputé pour ses pratiques performatives expérimentales. Ce voyage permettra aux étudiants de partir à l’aventure dans le but de produire une performance.
THINKING IN IMAGES
Véronique Joumard et Charlotte Charbonnel
En collaboration avec Lionel Catelan pour la partie édition.
Thinking in images est une réflexion pratique et bilingue autour du dessin, du langage et des images mentales. Des phrases sont don- nées comme stimuli au dessin. Ces phrases peuvent provenir de l’actualité, de la littérature, etc. Les dessins sont aussi variés que les participants, ils peuvent se réaliser au crayon, au stylo, en couleur, de petites ou grandes tailles, avec différents papiers ou sur écran. Ces dessins font appel à l’imaginaire de chacun, à sa perception, à son histoire. Les dessins sont réalisés rapidement de façon à lier l’image mentale pro- duite par la phrase et son dessin, de relier ainsi naturellement les deux hémisphères du cerveau, le gauche « verbal », et le droit « visio-spatial ». Lors d’une pause, ils sont tous présentés de façon simple. Les étudiants peuvent alors voir les diverses interprétations d’une même phrase, à l’image d’une partition pouvant être jouée différemment. « Qu’est-ce qui fascine dans un tableau, qui fait que telle œuvre plutôt que telle autre nous arrête et qu’on ne peut s’en détacher ? En ce qui me concerne, je dirais que c’est le sentiment que dans cette œuvre-là il y a quelque chose qui pense, et qui pense sans mots. » Daniel Arasse, Histoires de Peintures. Cette année Thinking in Images sera voyageur, nous nous déplaçons dans divers lieux singuliers, lieux d’exposition ou en extérieur lorsque la météo le permettra. Nous explorerons différents outils du dessin, différentes positions dans l’espace et par rapport au support. Le cours peut être choisi à un rythme quinzomadaire, l’étudiant-e doit nous en informer dès le début du semestre et être présent·e à tous les cours. We don’t speak so much in this course, it could be a good opportunity for foreigner students to practice drawing and language, to dream in French or in English. Welcome to them!
UNDER CONSTRUCTION
Nicolas Charbonnier
Tout au long de l’année, une pièce radiophonique ou électroacoustique sera développée en binôme à partir d’enregistrements effectués sur et autour du chantier de construction de la nouvelle école. Le studio donnera l’occasion de documenter et de questionner le départ de notre actuel bâtiment et des souvenirs qu’il porte en lui et surtout d’imaginer l’après, de penser les possibles qui s’ouvrent à nous et que nous offrent toutes les personnes travaillant sur ce projet: ouvriers, architectes, équipes de la région. Aller à leur rencontre sera une étape essentielle du studio. Nous prendrons ainsi le temps de questionner, de rêver et d’imaginer ce que pourrait-être une école d’arts dans la société actuelle.