FAIRE CONNAISSANCES
Exposition monographique de l’artiste Marianne Mispelaëre au Centre d’art Ygrec-ENSAPC, en collaboration avec Le bureau des heures invisibles
Du 18 septembre au 9 novembre 2024
De 2020 à 2022, Marianne Mispelaëre a mené à Marseille une action collective et collaborative grâce au dispositif Nouveaux commanditaires, « Les langues comme objets migrateurs » (méd.- prod. thankyouforcoming). Elle a travaillé avec des enseignant·es en lettres et langues, une didacticienne des langues, et quatorze classes du collège Vieux Port, du lycée René Caillié et du lycée Victor Hugo. De nombreuses discussions et débats avec des élèves, âgé·es entre 11 et 18 ans, ont permis d’interroger les notions de multilinguisme et de plurilinguisme, l’exil et la transmission, l’histoire, la créolisation, l’interprétation, le concept d’identité à travers le prisme des pratiques langagières des enfants.
L’ensemble de ces recherches, la richesse des discussions et les complexités du contexte de la commande ont mené à la création d’une pièce maitresse, une typographie [1] intitulée la marseillaise (qui sera finalisée par les typographes So-Hyun Bae et Federico Parra Barrios). Cette typographie permet d’écrire en français tout en reflétant les langues des élèves, introduisant ainsi une dimension multiculturelle au sein de l’école. Elle propose d’autre part une expérience de lecture différente, mettant les lecteur·ices dans la situation de cell·eux qui découvrent un système de signes étrangers.
IN THE SHADOWS
Exposition collective
Du 8 Juin au 09 septembre 2024
L’exposition In The Shadows rassemble les photographies de Madanie, Nadezhda Ermakova, Camille Millerand, Ulises Tapia et Jawarlan Bolo. Plus de 70 images sont exposées dans 5 lieux à Aubervilliers : au Gymnase Manouchian, à l’OMJA, à la Médiathèque Saint-John Perse, au Service Municipal Jeunesse et dans la vitrine du Centre d’art Ygrec-ENSAPC.
De la boxe, au basketball, à la pétanque, au jeu d’échecs, les photographies de cette exposition mettent en lumière des athlètes, des joueurs, des joueuses, tous et toutes amateur·ices, qui s’entraînent pour la beauté du geste, le dépassement de soi, l’aboutissement collectif ou tout simplement pour le plaisir.
Cette exposition est un hommage aux sportif·ves, praticien·nes, entraîneur·euses, gardien·nes de salles et à toutes les personnes qui permettent à ces sports et à ces activités d’exister.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Olympiade Culturelle soutenue par la Région Île-de-France.
Commissariat d’exposition : Guillaume Breton et Anne Lechevalier
CO(NAÎTRE)
Exposition personnelle de Jonathan Potana
du 29 mai au 13 juillet 2024
Co(naître) est la première exposition personnelle de l’artiste réunionnais Jonathan Potana. Il présente un ensemble de sculptures, d’installations et de performances qui se déploient sur deux sites à Aubervilliers : au Centre d’art Ygrec-ENSAPC et à POUSH (dans le cadre de l’exposition collective Nord-Est, cartographie des résonances). Pour cette double exposition l’artiste a souhaité établir un dialogue avec la ville d’Aubervilliers, travailler avec ses matériaux, ses objets, ses déchets. Il trace ainsi des liens symboliques et réels entre l’île de La Réunion et Aubervilliers tout en soulignant un passé colonial et la présence d’une migration continue qui constitue cette identité plurielle. Mais la constellation des relations déployées dans cette exposition ne s’arrête pas à la surface de notre planète, elle s’étend bien au-delà de l’atmosphère terrestre pour nous amener vers ce que l’artiste nomme des « considérations cosmiques, primaires dénuées de bords et de limites ».
L’exposition est accompagnée d’un texte de la curatrice et historienne de l’art simona dvorák.
SANDS OF SELF
Exposition Alina Izmailova, Elouan Le Bars, Malone Perrotey, Hanieh Yekta
Game Design Ines Bahraoui, Sarah Bernay-Lefrancois, Gesu Chauhan, Maximilien Curtis, Nadia Ermakova, Abhinav Gola, Manon Hernani, Alina Izmailova, Ayush Jacob, Hugo Katzenmayer, Harsh Khandelwal, Elouan Le Bars, Théau Lerma, Xiaowen Ma, Nicolas Martinez, Malone Perrotey, Hima Sadanandan, Alexandre Sadoun, Pierre Saidy, Muskan Taneja, Yixin Tang, Lipika Tiwari, Mrinal Vaibhav, Jingwen Wu, Hanieh Yekta
Du 2 au 16 mars 2024
Au cœur des vestiges de Cergy – un rêve utopique désormais englouti par les tempêtes de sable – cette expérience de jeu vidéo immersive est un témoignage du pouvoir de la collaboration et de la résilience durable de l’esprit humain face à l’adversité. L’IA est au centre du projet, se fondant harmonieusement dans chaque facette de la création, des modèles minutieusement conçus à la bande-son étrangement belle, le tout guidé par la voix énigmatique guidant les joueur·euses à travers les rues désolées et les paysages changeants. L’exposition juxtapose des objets trouvés dans Cergy avec le jeu vidéo, favorisant une connexion plus profonde entre réalité et virtualité. Alors que les visiteur·euses parcourent cette dystopie digitale, i·els sont confronté·es à une exploration poignante des rêves de la société et de ses échecs, soulevant des questions sur la vie à l’ère de l’automatisation et à l’authenticité des espaces que nous traversons.
IMAGES LATENTES
Exposition collective
Avec Kenza Belghiti Alaoui, Marlone Belinga Cleon, Élise Bonnelle, Lou Dalifard, Nadia Ermakova, Gral, Paul Kermarec, Nicolas Lebeau, Gaëtane Martinot, Céline Rivalta, Ulises Tapia Garcia, Josephine Thorsby.
Du 24 janvier au 10 février 2024
Une exposition conçue et réalisée avec l’artiste Stéphanie Solinas, invitée par Christian Genty et Jeff Guess de l’ENSAPC.
Et si la dématérialisation proclamée de l’image numérique – malgré sa pesanteur réelle en data centers et autres artefacts concrets sur lesquels elle repose – conduisait à renouveler les modalités de présence des spectres que la photographie n’a cessé de produire depuis son invention ? En renouant avec une matérialité de la prise de vue et des images qui en sont issues, ces pratiques affirment leur relation, parfois symbolique et ambigüe, avec une histoire de la révélation photographique, de l’objet imprimé, des processus chimiques et optiques. L’image latente, inscrite par la lumière sur la pellicule argentique mais en attente de développement, devient dès lors un principe pour penser la manifestation d’un corps dans un espace trouble ou d’une figure dans le temps long de l’apparition, et, toujours, le pouvoir des traces.
Image © Josephine Thorsby, « Nesting », 2023